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Language: English and French.

Environnement: Patrimoine de l'humanité, by ABS Francophone Europe:
Review

by Arthur Lyon Dahl

published in Journal of Bahá'í Studies, 5:4, pages 77-82
Ottawa: Association for Bahá'í Studies North America, 1993
Review of: Environnement: Patrimoine de l’humanité
Publisher: Association d’Études Bahá’íes — Europe francophone, Genève (1993)
Review by: Arthur Lyon Dahl
Review published in: Journal of Bahá'í Studies Vol. 5, no. 4 (1993), pp. 77-82

1. Français, pp. 77-79

(voir aussi PDF en français; see English below)

Ce volume contient le recueil des conférences de la huitième rencontre de l’Association d’Études Bahá’íes-Europe francophone, tenue en Belgique les 9 et 10 novembre 1991 sur le thème de « L’Environnement: patrimoine de l’humanité ». Il comprend un avant-propos donnant un aperçu général de la réunion, le texte de cinq exposés et deux résumés d’exposés. et une bibliographie sélective sur 1’environnement (qui malheureusement est insuffisante et dépassée, avec 19 des 26 références datant des années 70). Les exposés, des auteurs bahá’ís et non- bahá’ís, sont remarquables pour leur diversité; comme souvent dans de telles réunions, on n’a pas essayé d’unifier les présentations autour d’un thème en dehors du sujet général de l’environnement.

L’exposé initial du professeur Louis Goffin de la Fondation Universitaire Luxembourgeoise traite de 1’éthique de 1’environnement. Il établit que notre intérêt dans l’environnement tient d’un ensemble de problèmes qui résultent de la production et la consommation humaines, la croissance dermographique et l’extension d’urbanisation. L’environnement sous-entend quatre caractéristiques essentielles : c’est un système ne relations qui inclut l’action humaine; il a des dimensions complexes, physico-chimiques, biologiques, sociales, économiques et culturelles; il dépend des conditions d’espace, de temps, et de culture; et il se réfère à ceux qui composent l’humanité, qui sont à la fois produits et créateurs de leur environnement. Le professeur Goffin passe en revue différentes approches de 1’éthique de 1’environnement avant de proposer quatre valeurs essentielles et interdépendantes : la solidarité, la tolérance, 1’autonomie et la responsabilité qu’il faut promouvoir pour lutter contre les menaces pour l’environnement découlant de notre progrès technologique et économique récent. Cet exposé donne le ton du recueil en soulignant l’aspect humain de 1’environnement.

Les deux exposés suivants, « Le rôle de la communication dans la protection de l’environnement un processus de transformation personnelle et communautaire » de Mona Grieser-Yazdi de 1’université du Maryland et « La démographie à la charge de l’environnement et l’émergence d’une nouvelle civilisation » de François Geinoz, ingénieur responsable de la division de 1’environnement d’un bureau d’ingénieurs-conseils, ne sont malheureusement présentés qu’en résumé.

Le professeur John MacLeod de l’École d’architecture de paysage de 1’Université de Montréal, dans son article « Évocation d’une vision la création de lieux dédiés a la paix », décrit le mouvement international pour la création de paysages pour la paix, jardins de la paix, parcs de la paix et d’autres lieux dédiés a la paix comme symboles concrets du besoin ne vivre en paix avec la nature et avec nos semblables. Il cite des exemples dans de nombreux pays, surtout en Amérique du nord et en Europe, où une vision de la paix fut exprimée à travers des monuments, des plantations, des parcs transfrontaliers et d’autres expressions matérielles de l’importance de la paix, dont certains, commes les jardins au Centre mondial bahá’í, créés par des bahá’ís.

L’exposé du conseiller Louis Hénuzet sur « L’homme et la nature manifestations de la volonté divine » donne une perspective bahá’íe sur le processus de création et ses conséquences pour la relation de l’homme et de l’environnement, de même que sur les enseignements bahá’is sur les moyens d’exercer notre responsabilité pour l’environnement. D’abord, il établit les liens entre l’Essence inconnaissable qui est Dieu, la cause première qui est le Verbe de Dieu, l’esprit ou la volonté divine qui sous-entendent tout être matériel, et l’humanité, l’aboutissement de la création, qui possède la conscience et l’intelligence. Ces liens qui nous relient a tonte l’existence établissent aussi notre responsabilité pour l’environnement. Parmi les enseignements bahá’ís touchant l’environnement, il y a ceux qui concernent l’attitude individuelle vis-à-vis de la nature, attitude qu’il faut transformer par l’éducation humaine et divine, et ces principes sociaux nécessaires pour faire progresser la civilisation vers cette fédération mondiale qui seule peut résoudre les problèmes planétaires de l’environnement. Si notre destruction de l’environnement résulte du manque d’une éducation appropriée, l’application de ces enseignements peut nous aider a construire un ordre nouveau en harmonie avec la terre et l’univers, dit Monsieur Hénuzet en conclusion.

Pascale Morand-Francis, docteur en chimie et collaboratrice scientifique de 1’Office fédéral suisse de l’environnement, des forêts et du paysage, a fourni, dans son article « Changements climatiques la négociation d’une convention internationale et ses enjeux », un excellent résumé du problème des changements climatiques probables et des efforts pour le résoudre. Elle explique, avec juste assez de détails techniques, les causes et les effets probables de 1’accumulation des gaz a effet de serre, les risques que ces changements présentent et les actions requises. Elle présente ensuite la chronologie qui a abouti a la signature de la convention internationale sur les changements climatiques, 1’équilibre délicat des intérêts et des responsabilités différenciées reflété dans la convention et les étapes a suivre maintenant. L’exposé souligne les différences entre les pays industrialisés et en développement sur cette question : autant les premiers ont le plus contribué aux causes du problème, autant les seconds vont le plus souffrir des conséquences. Ii démontre les enjeux majeurs pour la science, l’utilisation d’énergie, l’économie, autant la politique qui sont implicites dans les changements climatiques et qui rendent ce problème si difficile a résoudre. En conclusion, il aborde les possibilités d’action a titre individuel.

L’exposé final de Bernard Granotier, docteur en sociologie et professeur au Lycée agricole de Châlons-sur-Marne (France) a pour titre « Démocratiser l’ONU pour protéger 1’environnement ». Il compare les structures actuelles du système des Nations Unies avec celles proposées dans les enseignements bahá’ís pour une fédération mondiale, souligne des défauts dans les structures telles qu’elles existent actuellement et propose des changements nécessaires a la réalisation d’un système capable de maintenir un environnement sain et donc d’assurer la survie de l’humanité. En particulier, M. Granotier suggère une législature bicamérale avec une Assemblée des Peuples élue directement en complément a 1’Assemblée générale des gouvernements de l’ONU actuelle. II voit clans le développement des organisations nongouvernementales (ONGs) l’expression d’une opinion publique mondiale naissante et propose une Assemblée mondiale des ONGs comme une étape vers une telle Assemblée des Peuples.

Ces résumés démontrent combien ce recueil de conférences contient une grande variété d’ approches autour du thème de «l’Environnement patrimoine de 1’humanité », passant de la science et la politique l’éthique et la théologie et même a l’architecture de paysage. Le recueil n’est pas un ensemble cohérent, mais c’est cette diversité d’approche qui est la force des réunions des Associations d’Études Bahá’íes. Il est dommage que l’échange pluridisciplinaire qui donne de la valeur supplémentaire aux réunions mêmes n’est pas retrouvé dans les recueils des exposés, qui manquent parfois d’harmonie logique. Néanmoins, les exposés individuels sont d’un intérêt considérable et, avec la rareté d’une telle littérature d’actualité en français, ii faut féliciter 1’Association d’Études Bahá’íes-Europe francophone d’ avoir rendu disponible cc recueil dans un format si attrayant.

2. English, pp. 80-82

(PDF, in English)

This volume contains the papers (in French) presented at the eighth meeting of the Association of Bahá’í Studies for French-Speaking Europe, held in Belgium 9-10 November 1991 on the subject of Environment: Heritage of Humanity. It includes a foreword giving an overview of the meeting, the text of five papers and two summaries, and a short selective bibliography on the environment (which, unfortunately, is inadequate and largely out of date, with 19 of 26 references dating from the 1970s). The papers, by both Bahá’í and non-Bahá’í authors, are remarkable for their diversity; as with many such meetings, there was clearly no attempt to unify the presentations around a theme apart from the very general topic of the environment.

The first paper by Professor Louis Goffin of the Luxembourg University Foundation is on environmental ethics. It first defines our interest in the environment as being due to a collection of problems resulting from human production and consumption, population growth, and increasing urbanization. The environment is seen as having four essential characteristics: it is a system of relations including human action; it has complex physical, chemical, biological, social, economic, and cultural dimensions; it is conditional to a particular place, time, and culture; and it must be seen in relation to human beings, who are both the product and creator of their environment. Professor Goffin reviews different approaches to environmental ethics before proposing four essential, interdependent values—solidarity, tolerance, autonomy, and responsibility—that must be promoted to counteract the threats to the environment produced by our recent technological and economic progress. This paper sets the tone for the whole collection with its emphasis on the human dimension of the environment.

The next two papers, “The Role of Communications in Environmental Protection: A Process of Personal and Community Transformation” by Mona Grieser-Yazdi of the University of Maryland, and “Demography, Environment, and the Emergence of a New Civilization” by François Geinoz, an engineer responsible for the environmental division of a consulting firm, are unfortunately only given in summary form.

Professor John MacLeod of the School of Landscape Architecture at the University of Montreal, in his paper “Evoking a Vision: The Creation of Places Dedicated to Peace,” describes the international movement to create peace landscapes, peace gardens, peace parks, and other places dedicated to peace as concrete symbols of the need for peace with nature and with our fellow human beings. He cites examples from many countries, predominantly in North America and Europe, where ideals of peace were expressed through monuments, plantings, parks straddling national borders, and other physical expressions of the importance of peace, including several created by Bahá’ís, such as the gardens at the Bahá’í World Centre.

The paper by Counsellor Louis Hénuzet on “Man and Nature: Manifestations of the Divine Will” contains reflections from a Bahá’í perspective on the process of creation and its consequences for human relations with the environment, as well as on Bahá’í teachings on the means for exercising our responsibility for the environment. On the first theme, he relates the unknowable essence that is God, the primal cause that is the Word of God, and the spirit or divine will that underlies all material things, to humanity as the ultimate result of creation possessing consciousness and intelligence. These ties linking humanity to all that exists also establish our responsibility for the environment. The Bahá’í teachings related to the environment include both those addressing individual attitudes towards nature, attitudes which must be transformed through both human and divine education, and those social principles necessary to guide an advancing civilization towards that world federation which alone can solve global environmental problems. Just as our destruction of the environment comes from the lack of appropriate education, so the application of these teachings can help us to build a new order in harmony with the earth and the universe, concludes Mr. Hénuzet.

Dr. Pascale Morand-Francis, a chemist with the Swiss Federal Office for the Environment, Forests and Landscape, has provided an excellent summary of the problem of the expected change in climate and of efforts to solve it in her paper “Climate Change: The Negotiation of an International Convention and What is at Stake.” She explains, with just enough technical detail, the causes and probable effects of the accumulation of greenhouse gases, the risks that these changes represent, and the actions required. She then summarizes the chronology leading up to the signature of the Convention on Climate Change, the delicate balance of interests and differentiated responsibilities reflected in the convention, and the steps that must now follow. The paper highlights the differences between industrialized and developing countries on this issue, when the former have contributed the most to causing the problem and the latter may suffer the most from its effects. It explains clearly the very high stakes for science, energy use, the economy, and political processes implicated in climate change which make the problem so difficult to solve. In conclusion it cites actions that individuals can take to respond to the problem.

The final paper by Dr. Bernard Granotier, a sociologist and professor at the agricultural school of Chalons-sur-Marne in France is titled “Democratizing the United Nations to Protect the Environment.” This paper compares the existing structures of the United Nations with those elaborated for a world federal system in the Bahá’í teachings, notes some inadequacies in the present structure, and suggests some of the changes needed to create a system able to maintain a healthy environment and thus to ensure humanity’s survival. In particular Dr. Granotier suggests the need for a bicameral legislature with a directly elected Assembly of Peoples to complement the General Assembly of governments in the present United Nations. He sees the present rapid growth of non-governmental organizations (NGOs) as a nascent expression of world public opinion and suggests that the organization of a world assembly of NGOs could be a step towards the eventual creation of such an Assembly of Peoples.

As will be apparent in the above summaries, this short collection of conference papers provides a wide variety of approaches to the theme of the environment as humanity’s heritage, ranging from science and politics to ethics and theology via landscape architecture. The collection does not hold together very well, but this diversity of approaches is precisely one of the strengths of meetings of Associations for Bahá’í Studies. Unfortunately, much of the cross- disciplinary exchange that makes the meetings themselves so rewarding is not captured in collections of the papers presented, which fit rather awkwardly together. Nevertheless, the individual papers are of considerable interest, and with the general lack of such topical literature in French, the Association for Bahá’í Studies for Francophone Europe is to be complimented for making these papers available in such an attractive presentation.

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